L'éveil musical
Le goût pour la musique peut remonter à la vie intra utérine et après la voix de sa mère, c’est sa propre voix que l’enfant va écouter.
- Dès l’âge de 2 mois, il découvre les sons qu’il peut reproduire, les fait rythmer avec les jeux de voix de l’adulte, il s’intéresse à son environnement sonore (berceuses, comptines) ;
- Entre 6 et 9 mois, il répète inlassablement sons et expériences de manipulation ;
- A partir de un an, il peut isoler les sons qu’il préfère et plus tard, le mouvement du corps accompagne la musique et les chansons.
I. La démarche d’éveil musical
L’exploration des objets est le chemin d’éveil à la vie du tout-petit. L’exploration sonore part du même principe et présente les mêmes caractéristiques que celles des objets, à savoir que l’enfant porte une attention très fugace à ce qu’il explore et l’associe toujours à une activité ludique.
L’attention auditive est fugace : la matière sonore est abstraite, impalpable. Elle ne laisse que peu de traces en elle-même, hormis la mémoire globale de la situation qui y est associée.
L’attention auditive est liée à l’activité ludique : une séquence sonore est très rarement écoutée pour elle-même dans une durée musicale, elle suscite toujours la reprise de l’activité ludique qui lui était associée. L’enfant perçoit l’environnement globalement. Il met en jeu tous ses sens, s’attardant parfois volontairement sur différentes expérimentations.
L’éveil musical, un plaisir partagé entre l'enfant et moi-même, est une pratique multi-forme et personnalisée, basée sur l’échange : une démarche créatrice. Ainsi l’éveil de l’enfant s’en trouve favorisé.
II. Oser jouer spontanément avec les sons
- J'ose jouer : de la musique avec le tout-petit, j'oublie alors les défenses, la honte de chanter faux, de ne pas avoir le rythme. C’est s’impliquer jusqu’au bout dans une relation engagée avec lui.
- J'ose jouer : c’est aussi savoir que l'enfant peut être auditeur, témoin de ce grand plaisir que j'éprouve aussi à lui faire entendre ce que je sais faire ; c’est oser se faire plaisir à soi-même.
- J'ose jouer : j'encourage l’enfant en investissant moi-même le son d’une image, d’un rire, d’une réponse, d’une relation.
Ma présence peut être d’une grande richesse dans un moment de jeu de l’enfant. L’enfant donne à entendre un son pour partager un plaisir émotionnel. Si je sais le recevoir, alors naît un désir d’échange qui permet à l’enfant, au travers du médiateur son, de communiquer et de s’exprimer sur un registre de jeu qu’il rendra musical par son écoute et ses réponses.
III. L’apport des instruments de musique
La notion d’instruments pour l'enfant peut recouvrir une palette d’objets très diversifiés. Il est donc essentiel de constituer ses propres critères de choix en fonction de son désir musical.
La diversité sonore est une perception subjective : certains instruments, aux sonorités variées, séduiront les enfants, quel que soit leur âge : dans la mesure du possible, je présenterai à l'enfant l’harmonica, le tambourin, les maracas, les grelots, les cymbalettes, les castagnettes, le xylophone...